Arrivée dans les Pyrénées!

Mardi 21 févr. 12

En remontant sur Perth, (pour prendre l’avion pour Melbourne), samedi, je me suis arrêtée à Busselton, célèbre pour sa « jetty ». Je crois qu’avec ses 1,8 km c’est le plus grand ponton du monde… Je n’avais malheureusement pas assez de temps pour me balader dessus, le prochain bus m’attendait… mais je me suis régalée à observer les jolis perroquets tout blancs qu’il y a un peu partout ici. Oh, et les couchers de soleil sont vraiment époustouflants, même à travers la vitre d’un bus! La côté ouest est réputée pour ses superbes couchers de soleil, je ne suis pas déçue, c’est un festival de couleurs…

C’est donc après 2 jours de voyage (avec 3 bus, une nuit à l’aéroport, un vol de 3h30, encore un bus et 2 trains), que je suis arrivée dans un endroit magnifique, au fin fond du Victoria, une région nommée….. les Pyrénées! Ça vaut bien la peine de se taper 24h de vol pour se retrouver dans les Pyrénées! Un petit peu d’histoire : C’est Major Mitchell, un explorateur qui, en arrivant dans cette région, a trouvé que la chaîne de montagnes ressemblait aux Pyrénées. Il l’a nommée ainsi pour que les bergers de l’époque venus de France se repèrent plus facilement. Bon, c’est à peu près ça… Je dois avouer que la première chose que je me suis dite en arrivant ici c’est « Oh, la vue ressemble à celle que j’avais chez moi quand j’habitais aux pieds des Pyrénées ! » Sauf que c’est assez désertique, la terre tend vers le rouge, l’herbe est jaunie par le soleil, les arbres biscornus, un de ces paysages si typiques de l’Australie! J’adore.

Je suis chez Bernard et Sanna, des amis d’amis de mes parents, et l’on a découvert il y a 2 jours que Bernard était à l’école maternelle avec ma mère! C’est fou non? Comme le monde est petit…

Un petit chemin de terre rouge de 1,8 km nous emmène dans ce petit coin de paradis… Ils ont construit une maison magnifique avec une vue panoramique sur la chaîne des Pyrénées  , un verger, un étang, des kangourous qui leur tiennent compagnie, et des perroquets… oh ces perroquets, avec leurs couleurs flamboyantes, rouge et bleu, vert et turquoise…!

Ici la seule énergie qui alimente la maison est l’énergie solaire et l’eau vient tout droit des nuages!

Ma chambre n’est pas dans la maison mais 60m plus haut, une grande pièce confortable éclairée à la bougie (pas d’électricité) rattachée à un hangar-atelier où Sanna fait de la mosaïque.

Ah, j’allais oublier Jack, le chien mi chien mi humain qui adore le kangourou

Pour ce qui est du boulot, les vendanges ce ne sera en fait que ponctuel je pense. Première journée demain. Puis j’ai passé un entretien pour bosser dans le resto d’un domaine viticole le week-end. Je commence vendredi soir. C’est pas grand-chose mais c’est un début…

Je continue également à envoyer des candidatures pour un poste de professeur de français dans d’autres pays, j’ai répondu à une annonce pour les Maldives et demain à une autre pour le Bengladesh!


Toujours Moonambel

Lundi 5 mars

Salut les amis !

Quoi de neuf pour vous ?

Ici les choses se passent tout doucement et tout va bien.

Je fais donc les vendanges de temps en temps, quand le temps le permet (cette dernière semaine ne fut pas glorieuse…). Les vendanges sont plus faciles ici, les vignes son assez hautes donc pour les grappes en haut pas besoin de se casser le dos. Ce sont plutôt les cuisses qui morflent car il y a quand même des grappes plus bas, dedans, cachées… et ça donne du debout accroupi debout accroupi…. Et le lendemain, accroupi tu peux plus !

En fait je suis en train de me faire des jambes rêve ! Car le week-end je bosse aussi dans le resto d’un vignoble, à environ 4 km de la maison, et j’y vais… à vélo ! 2 km de descente puis 2 km de montée… donc que ce soit à l’aller ou au retour, j’en chie ! Surtout quand c’est sous la pluie ! Et tout ça pour aller servir, en pantalon noir et chemisier blanc, des gros cons et des pétasses qui pètent plus haut que leur cul…

Et riche évidemment… quand le steak à 60 $ (environ 50€) est trop gras et qu’en gros il pourrait en trouver de meilleurs et moins chers dans un petit resto du coin à Melbourne, mais que ce n’est pas grave, il en a mangé que la moitié, aucune importance, même pas dégoûté le gars !

Et manger la moitié de ce qu’on te sert dans les assiettes ici, ça veut dire ne pas manger grand choses ! Des assiettes immenses pour des toutes petites portions… ils doivent avoir l’estomac fragile ces gens là…

Et oui, c’est un resto standing où les clients sont assistés au point que l’on doit leur mettre et avec délicatesse et élégance leur serviette sur les genoux (tâche non des plus aisées lorsque les genoux sont sous la table ! C’est parfois (même très souvent) un peu gênant, et pour tout le monde…). Bref, ça c’est la première étape. Puis on leur apporte le pain avec des pincettes, sur une petite assiette prévue à cet effet, à gauche de la plus petite des fourchettes… il y a tellement de verres et de couverts par personne que sur la table tu ne sais plus quoi appartient à qui…

Comme s’ils étaient allergiques aux carafes en inox, ils n’ont pas le droit de toucher à la carafe d’eau, je dois remplir leurs verres avant qu’ils ne soient à moitié vide (ou à moitié plein, pas de commentaire pseudo-psychologiques sur ce sujet s’il vous plaît !). De même pour le vin… le contact avec une bouteille en verre leur donnerait-il des boutons ? Je devrais étudier le sujet… Et la vue des bouteilles de vin blanc les rendraient-ils malades ? Car lorsqu’ils en commandent une, on ne laisse pas la bouteille à côté d’eux, malgré que l’on ait des seaux à glace sur pied prévus à cet effet, non non, on remplit leur verre puis on va vite cacher la bouteille derrière le bar, dans un seau à glace…

Bref, c‘est un monde à part auquel j’ai du mal à adhérer… mais je joue très bien le jeu, je me pare de mes plus beaux sourires naïfs et tout le monde est content de moi. Mais c’est la dernière fois que je bosse dans ce genre de resto… on ne m’y prendra plus !